guitariste

Cory Wong

Biographie

La musique motive au niveau le plus primal.

On fredonne instinctivement un air pour se motiver le matin, pour se donner de l’énergie sur le tapis de course, pour animer son trajet le matin ou à l’apéro avant de passer la nuit à faire la fête. S’il chérit ses rôles de guitariste, de compositeur et de producteur, Cory Wong se présente surtout comme un « hype man » (un boute-en-train). Fidèle à ce titre, il se harnache d’une Stratocaster et hurle des blagues de papa depuis la scène avec le même panache, la même audace et la même puissance.

En outre, il traduit la motivation en des morceaux de guitare explosifs tout au long de son troisième album, Motivational Music for the Syncopated Soul (« Musique motivante pour l’âme syncopée »).

« Pour moi, le plus important, c’est l’expérience de l’auditeur, explique le guitariste, je veux que déclencher une réaction viscérale du genre : ‘Je me sens bien’, ‘C’était vraiment fun’ ou encore ‘J’ai pu m’évader pendant une heure’. Vous entendrez ma voix à travers la guitare, mais je ne suis qu’un boute-en-train. Galvaniser le public avec de la musique instrumentale qui n’inclut ni chant ni paroles est un défi amusant. J’essaie de trouver la formule secrète. Si j’arrive à faire que ne serait-ce qu’une personne se sente mieux juste comme ça, c’est un succès. Je vous présente donc Motivational Music for the Syncopated Soul. »

Originaire de Minneapolis, Cory Wong s’est positionné depuis ses premiers succès en 2011 comme l’équivalent en musique des « motivational speakers » (« motivologues » ou « conférenciers spécialistes de la motivation »*) tels que Tony Robbins. Son génie enivrant en matière de guitare rythmique, sa technique bouillonnante, ses blagues hilarantes et sa lumineuse présence sur scène ont fait de lui un collaborateur convoité autant qu’un soliste très apprécié. Il a prêté ses talents à des émissions de télévision telles que The Voice dès le début de sa carrière. Après une rencontre impromptue au jam hebdomadaire de la section rythmique de Prince (où celui-ci a souvent joué ou simplement pris place dans le public), Cory Wong croise la route du groupe Vulfpeck dont il devient un fréquent collaborateur et un membre. Consolidant un partenariat fructueux, le groupe a intitulé son morceau instrumental le plus connu Cory Wong, en son honneur. Du Red Rocks Amphitheatre à Madison Square Garden, le guitariste a illuminé les concerts historiques de Vulpeck, dont il est un pilier.

Après deux albums solo (Cory Wong and the Green Screen Band [2017] et The Optimist [2018]), il fait paraître trois enregistrements lives de 2019 : Live in Minneapolis, Live on the Lido Deck et Live in the U.K. Durant cette période, il est acclamé par les critiques de la NPR, de The Current, de Music Radar, de Live for Live Music qui le surnomme le « maître de la Stratocaster » et de Premier Guitar qui prédit son succès : « Cory Wong surfe sur ses mélodies accrocheuses et sa technique vers le statut de héros moderne de la guitare ». Ses inoubliables concerts, marqués par son charme discret et son impeccable technique, sont d’une imprévisibilité qui emprunte à celle de Liam Gallagher. Et tout cela a préparé le terrain pour ce troisième album.

Plus que jamais, ce disque est représentatif de son style unique.

« J’essaie de faire briller la guitare, mais je ne me force pas à être la star de tous les morceaux […] l’instrument joue le rôle qu’il faut. On n’est pas dans le tape-à-l’œil. J’apporte du rythme là où il faut. C’est ce que j’appelle mon ‘coup secret’. Je fais des choses qui sont en réalité difficiles, mais qui passent inaperçues. Je laisse le morceau respirer et je me présente plus comme un compositeur que comme un guitariste. »

Sa vision a pris corps en 2019 au cours de quatre sessions dans des studios à New York, Minneapolis et Los Angeles. Cory Wong introduit cet album avec le premier titre (et premier single) Limited World [ft. Caleb Hawley]. Soutenus par des cuivres bouillonnants et des claviers bravaches, son palm mute élégant et son habile main droite propulsent le morceau à la vitesse de l’éclair, au fil d’un groove entêtant.

« Je suis un mec de Minneapolis, donc je voulais en faire un tube rapide, au funk plein d’énergie […] J’ai Prince dans le sang. Concernant les paroles, ça parle de la façon dont on a tendance à son environnement pour les obstacles qu’on rencontre dans la vie. D’après mon expérience, on s’oppose ses propres obstacles. On s’imagine vivre dans un monde limité, mais tout est dans la tête. »

Après un passage dans The Late Show présenté par Stephen Colbert, il retourne en studio avec Jon Batiste pour le single suivant, Home. Un piano délicat souligne le lyrisme de la guitare alors que le morceau glisse petit à petit vers un magnifique break jazzy à souhait.

« J’ai composé et je mène la chanson, mais entouré du piano de Jon », explique Cory Wong. « Je suis le leader, et pourtant, il me fait prendre différentes directions en termes d’harmonie et de phrasé. La chanson se transforme en conversation entre un parent et son enfant. C’est comme si je parlais à ma fille. C’est le passage émouvant du morceau. »

La ballade Today I’m Gonna Get Myself A Real Job mêle quant à elle des rêveries pleines d’autodérision et de riches paysages sonores dans « un hymne personnel dédié à la vie d’artiste, partagée entre des moments de totale confiance en soi et des moments de doute. » Sur ce qui constitue sa suite non-officielle, la chanson Starting Line, Emily C. Browning fait un caméo plein d’esprit, et l’album prend fin sur une master classe technique entre Charlie Hunter et Cory Wong dans le titre Gumshü.

En conclusion, Cory Wong offre de la joie dans sa forme la plus pure, à travers la guitare.

« Ma ligne directrice est de transmettre un sentiment de joie, explique-t-il, je veux que les gens vivent la musique instrumentale de manière différente. C’est ça, la hype. C’est plus que de la guitare. »

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