Luca Pisaroni
© Marco Borggreve
Biographie
Né au Venezuela, Luca Pisaroni a grandi à Busseto en Italie, la ville de Verdi. Le baryton-basse est aujourd'hui reconnu comme l'un des chanteurs les plus prometteurs et les plus doués de sa génération. Après ses débuts au Salzburg Festival à l'âge de 26 ans, où il a chanté auprès du Wiener Philharmoniker dirigé par Nikolaus Harnoncourt, il s'attire une nouvelle fois les louanges de la critique au Glyndebourne festival où il interprète Argante dans Rinaldo de Haendel.
Parmi les temps forts de la saison 2011-2012 de Pisaroni figurent sa participation à la nouvelle production de Don Giovanni du Metropolitan Opera de New York, où il chante Leporello, rôle qu'il avait déjà endossé au Festival de Baden-Baden en Allemagne (direction Yannick Nézet-Séguin) – représentation qui a donné lieu à un enregistrement chez Deutsche Grammophon – ainsi qu'à Glyndebourne en 2010 (direction Vladimir Jurowski) – sorti en DVD chez EMI Classics. En décembre-janvier, Pisaroni sera de nouveau à l'affiche au Metropolitan de New York, auprès de Plácido Domingo et Joyce DiDonato dans The Enchanted Island, un pastiche shakespearien sur une musique de Händel, Vivaldi et Rameau, dirigée par William Christie. En février-mars, Pisaroni fera ses débuts à l'opéra lyrique de Chicago, dans le rôle d'Argante pour une nouvelle production de Rinaldo.
Né en 1975, Pisaroni a débuté ses études musicales au Conservatoire Giuseppe Verdi à Milan, puis les a poursuivies à Buenos Aires, et à New York. À propos de son enfance à Busseto, Pisaroni a déclaré : « vous pouvez y sentir l'esprit de Verdi partout où vous allez ! J'avais quatre ans lorsque ma famille est retournée vivre en Italie. Quand j'étais petit, j'allais à l'opéra avec mon grand-père ; quand j'ai eu onze ans, j'ai su que je voulais devenir chanteur lyrique. » Il ajoute : « j'ai le sentiment d'avoir hérité d'un patrimoine musical gigantesque, en venant du village de Verdi – et de Carlo Bergonzi aussi. Enfant, j'écoutais les masterclasses de Bergonzi en rentrant de l'école. Un jour, j'espère pouvoir rendre hommage à la grande musique de Verdi comme Bergonzi l'a fait. Pour moi, il est la référence dans le phrasé et le style musical de Verdi.
Au cours de la saison 2010-2011, Pisaroni a endossé le rôle de Figaro dans plusieurs productions des Noces, pour trois chefs d'orchestre : Nicola Luisotti au San Francisco Opera, Philippe Jordan à l'Opéra de Paris et Franz Welser-Möst au Wiener Staatsoper. Loué pour ses qualités de comédien, le baryton-basse a fait également ses débuts dans le rôle du Comte Almaviva au Houston Grand Opera, après plus de cent représentations dans le rôle de Figaro.
Grâce à son répertoire très étendu, Pisaroni est apparu sur les scènes des plus grands opéras et festivals au monde. Il a également chanté Figaro au Metropolitan Opera, à l'Opéra Bastille, et au Festival de Salzbourg ; Leporello au Teatro Real, à l'Opéra Bastille et au Tanglewood Music Festival avec le Boston Symphony sous la direction de James Levine ; Guglielmo dans Così fan tutte à Glyndebourne ; Papageno dans La Flûte enchantée au Théâtre des Champs-Elysées ; Melisso dans Alcina de Haendel à l'Opéra Bastille ; Hercule dans l'Alceste de Gluck à Salzbourg ; Comte Dorval dans Il Burbero di Buon Cuore de Martin y Soler au Teatro Real ; Alidoro dans La Cenerentola à Santiago de Chile ; Enrico dans L’Isola Disabitata de Haydn at Vienna's Musikverein ; Publio dans La clemenza di Tito au Festival d’Aix-en-Provence ; Achilla dans Giulio Cesare à La Monnaie ; et Douglas D’Angus dans La Donna del Lago de Rossini à Salzbourg. Pisaroni a également incarné le roi d'Écosse dans Ariodante au Theater an der Wien, le rôle-titre dans Ercole Amante de Cavalli avec De Nederlandse Opera, et Énée dans Didon et Énée pour le Wiener Festwochen.
En concert, Pisaroni a chanté dans I Pellegrini al Sepolcro di Nostro Signore (Hasse) au Salzburg Whitsun Festival, dans la Missa Solmenis de Cherubini pour le Maggio Musicale Fiorentino (direction Riccardo Muti) ; dans Das Paradies und die Peri de Schumann (direction Simon Rattle, avec le Philhadelphia Orchestra à Phildelphie et au Carnegie Hall) ; dans le Jephta de Haendel (avec les Berliner Philharmoniker et Nikolaus Harnoncourt) ; dansIl Ritorno di Tobia de Haendel, avec Adam Fischer au Wiener Konzerthaus ; et La Passion selon Saint-Jean de Bach au Théâtre du Châtelet. Il a également chanté dans la Neuvième de Beethoven (dir. Michael Tilson Thomas et Jaap van Zweden), le Stabat Mater de Rossini (dir. Franz Welser-Möst), la Missa Solemnis de Beethoven à Notre-Dame (dir. John Nelson), le Requiem de Mozart avec Yuri Temirkanov pour l'Accademia di Santa Cecilia, le Requiem allemand de Brahms (dir. Edo de Waart) et La Resurrezione avec Il Giardino Armonico.
À côté de ses dates à l'opéra et au concert, Pisaroni donne beaucoup de récitals : il s'est notamment produit au Carnegie Hall, au Ravinia Festival de Chicago, au Concertgebouw d'Amsterdam et Wigmore Hall à Londres.