Daniele Gatti dirige Stravinsky et Chostakovitch
Avec l'Orchestre philharmonique de Vienne au Wiener Musikverein
Casting
Orchestre philharmonique de Vienne — Orchestre
Daniele Gatti — Chef d'orchestre
Programme
Au cœur du mythique Musikverein de Vienne, l'Orchestre philharmonique de Vienne interprète l’éthéré Apollon Musagète de Stravinsky et la sombre Symphonie n°10 en mi mineur de Chostakovitch, sous la direction du chef d’orchestre italien Daniele Gatti !
« Louer le Philharmonique de Vienne, c'est comme dire que l'art du violon prospère à Vienne » : les mots du compositeur Richard Strauss n'ont jamais semblé aussi justes que face à cette sublime interprétation de l’Apollon Musagète de Stravinsky. Dans ce ballet néo-classique composé en 1928 et destiné à un orchestre de cordes frottées, les motifs sont délicats, d’une expressivité élégante et cristalline sous les archets des ceux que beaucoup considèrent comme les meilleurs musiciens au monde. Inspiré de l’Antiquité et mettant en scène le dieu Apollon instruisant ses trois muses, l'œuvre contraste avec la noirceur et la fougue de la Symphonie n°10 en mi mineur de Chostakovitch. Composée pendant la Guerre Froide et achevée peu après la mort de Staline, l'œuvre est un pied de nez au jdanovisme artistique de l’époque – mouvement de censure totalitaire soviétique mise en place par Andreï Jdanov de 1946 à 1953, et qui veut imposer au monde une nouvelle et universelle conception de la création artistique. Dans le deuxième mouvement, le second thème, grave et effrayant, se fait le portrait d’un Staline impitoyable, tandis que le troisième mouvement introduit pour la première fois l’acronyme musical de Shostakovich, DSCH (ré – mi bémol – do – si), comme une manière de « dire à Staline avec sarcasme et ironie : "Tu es mort, mais moi, je suis encore vivant ! Je suis encore là !" » (Andris Nelsons).