Yoav Levanon interprète Clara Schumann, Robert Schumann et Rachmaninov
Récital Piano nouvelle génération à la Fondation Louis Vuitton
Casting
Programme
Le pianiste israélien Yoav Levanon a quatre ans lorsqu’il monte sur scène pour la première fois, et son talent est vite récompensé par l’obtention de premiers prix internationaux et de concerts dans des salles mythiques, dont celle du Carnegie Hall de New York à l’âge de sept ans. Formé au sein du Jerusalem Music Center aux côtés de Murray Perahia et à la Barenboim-Said Academy de Berlin auprès de Sir András Schiff, Yoav Levanon a donné son premier récital solo, dont la retransmission mondiale sur medici.tv a atteint des records d’audience, lors du Verbier Festival 2019. Le pianiste aujourd’hui âgé de 19 ans s’illustre dans le cadre des concerts Piano nouvelle Génération de la Fondation Louis Vuitton. Il y interprète un ensemble d’études et de variations du célèbre couple Robert-Clara Schumann et du compositeur russe Sergei Rachmaninov, se prêtant aux exercices de gammes revisitées sous les prismes de la virtuosité et des couleurs musicales.
Les Variations sur un thème de Robert Schumann, op. 20, l’une des dernières œuvres composées par Clara Wieck-Schumann, en 1853, sont un cycle de sept variations d’après et précédées par la reprise du thème du quatrième mouvement des Bunte Blätter, op. 99 de Robert Schumann, son époux, à qui elle dédie le cycle. Témoignant de la finesse harmonique de la compositrice, notamment dans la dernière variation dont le thème s’éteint progressivement dans une envolée d’arpèges, l’œuvre a même inspiré ses propres variations à Johannes Brahms. Les populaires Études symphoniques de Robert Schumann (1834), ensemble de 13 courtes pièces pour piano requérant chacune une dextérité technique particulière, évoluent d’une marche funèbre sombre à un chant triomphant, faisant alors appel à un sens profond de la musicalité. Le programme est conclu par l’un des deux opus des Études-Tableaux de Rachmaninov, l’opus 39, célébrant l’inventivité stylistique mais surtout l’intensité musicale caractéristiques de l’apogée du compositeur. Cette deuxième suite de tableaux évocateurs, composée entre 1916 et 1917, appelle d’après le pianiste russe à « peindre soi-même ce que chaque pièce nous suggère le plus », comme pour conclure ce récital musical l’esprit et les oreilles bercés d’images.