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Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour violon n° 4 en ré majeur, K. 218

1. Allegro

2. Andante cantabile

3. Rondeau : Andante grazioso – Allegro ma non troppo

Ludwig van Beethoven, Romance pour violon et orchestre n°1 en sol majeur, op. 40 (transcription pour violon et piano)

Ludwig van Beethoven, Romance pour violon et orchestre n°2 en fa majeur, op. 50 (transcription pour violon et piano)

Gustave Samazeuilh, Lamento e Moto perpetuo

Antonio Bazzini, La Ronde des lutins

Zino Francescatti interprète Mozart et Beethoven

Orchestre de la société des concerts du conservatoire, Jerzy Semkov (direction) - Eugenio Bagnoli (piano)

Concert
Abonnés

Casting

Zino Francescatti — Violoniste

Eugenio Bagnoli — Pianiste

Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire

Jerzy Semkov — Chef d'orchestre

Programme

Pure comme du cristal, la sonorité lumineuse de Zino Francescatti paraît faite pour Mozart.

La biographie est trompeuse. Zino cache un vrai prénom, René-Charles, trop guindé pour un enfant. De même, ses lieux de naissance et de mort (Marseille en 1902 – La Ciotat en 1991) pourraient laisser imaginer que Zino Francescatti n'a pas quitté sa Provence alors qu'il s'est installé aux États-Unis en 1939 et qu'il a résidé alternativement sur les deux continents. Pour le reste, Zino Francescatti est un vrai grand violoniste, qui a baigné dans la musique dès sa naissance (son père est violon solo à l'Opéra de Marseille), qui joue à dix ans le Concerto de violon de Beethoven et enregistre ses premiers disques à vingt…

Mais c'est dans Mozart et son Quatrième concerto, avec la Société des Concerts du Conservatoire dirigée par Jerzy Semkov, qu'il fait merveille, capté en 1967 à Aix-en-Provence. Sa « sonorité lumineuse », comme dit Ivry Gitlis à propos de son confrère, paraît destinée à cette musique pure comme du cristal.

Professeur recherché, Francescatti continue d'enseigner bénévolement une fois retiré de la scène, avant de fonder en 1987 un concours international qu'il finance en vendant l'un de ses Stradivarius, le Hart 1727. Auprès de lui, les élèves viennent puiser une véritable tradition de la musique française, nourrie d'un réel plaisir de jouer, ce que Francescatti apprit certainement de Ravel lui-même lors d'une mémorable tournée en 1926 qui allait sceller leur amitié. Puis ce sera au début des années trente la naissance du duo qu'il forme avec Robert Casadesus.

Hérauts exceptionnels de la musique française, le tandem Francescatti-Casadesus défendra également avec tous les honneurs l'intégrale des sonates de Beethoven, un compositeur dont le violoniste nous donne les deux Romances en sol majeur et fa majeur avec piano, enregistrées lors du Festival de Bordeaux en 1961, non pas en compagnie de son fidèle complice, mais avec Eugenio Bagnoli. Enfin il nous enchante avec des petites pièces qui pétillent sous ses doigts, Lamento e moto perpetuo de Samazeuilh et La Ronde des lutins de Bazzini.

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