Barenboim et Beethoven 8 : La Sonate pour violoncelle en la majeur

Cinquante ans après son enregistrement, ce tournage encore jamais révélé au public nous donne une occasion précieuse de découvrir une nouvelle interprétation de Jacqueline du Pré. La direction toujours aussi talentueuse de Christopher Nupen fait de ce film bien plus qu'un docu-récital lambda – outre l'esprit malicieux et du legato cristallin du jeune Barenboim, il rend compte de la musicalité quasi-naturelle et de la joie débordante qui ont rendu des générations de mélomanes amoureux de du Pré. 

On a beaucoup parlé de l'inscription sur la première édition de la Sonate pour violoncelle et piano en la majeur, op 69 de Beethoven : inter lacrimas et luctum, « entre les larmes et deuil ». Barenboim veille à ne pas trop s'attarder sur la biographie pour donner toute sa place à la musique – et en effet, cette œuvre subtile, souvent retenue comme étant la première sonate pour violoncelle à donner au piano et au violoncelle une prestance égale, est l'une des plus délicate de Beethoven, imprégnée d'exubérance et de gaité.