Casting
Programme
Jacqueline du Pré semblait danser lorsqu'elle jouait du violoncelle : de longs cheveux blonds flottant dans les airs, les coudes lancés en arrière, la main gauche pour produire son vibrato : « Quelques rares choses seulement, très peu, sont au-delà des mots. Jacqueline du Pré était l'une de ces créatures au-delà des mots », confie Toby Perlman, la femme du violoniste Itzhak. Dans un éloge unanime, les personnes interviewées ici – musiciens, amis, admirateurs – la dépeignent à la fois comme une artiste d'une agilité et expressivité hors pair, et comme une personne infiniment chaleureuse et ouverte.
Mais l'unique talent de du Pré et son esprit effervescent rayonnent d'eux-mêmes lorsqu'on la voit à l'œuvre dans ce qu'elle faisait le mieux : la musique. Grâce à Christopher Nupen, qui l'a connue aux jours heureux de sa carrière éclair – tragiquement interrompue par une sclérose en plaque –, nous la (re)découvrons dans ce documentaire de 2017 qui lui rend hommage, trente ans après sa mort à 42 ans. Des extraits d'œuvres de Beethoven, Brahms, Elgar, et d'autres encore, interprétés avec le brio électrifiant et la tendresse qui lui sont propres, contrebalancent l'immensité de la perte que sa mort a représenté – et représente encore – pour la musique classique.