Casting
Programme
Un pan essentiel de l'histoire de la musique éclairé par des témoignages décisifs.
« En Union Soviétique, de 1917 à 1990, dans un contexte d'extrême difficulté, voire de terreur, s'est développée l'une des vies musicales les plus intenses et les plus riches du XXe siècle… », écrit Bruno Monsaingeon. On n'en finira en effet jamais de s'interroger sur cette énigme que Monsaingeon tente d'éclairer dans son film.
Ce pan essentiel de l'histoire musicale est raconté à travers le chef d'orchestre Guennadi Rojdestvensky, dernier représentant de ces interprètes fabuleux de l'époque soviétique (il est né en 1931). Plein de drôlerie, il faut le voir raconter l'interdiction de la dissonance en 1948, expliquer pourquoi il y a deux pages 295 dans la biographie de Prokofiev parue en 1957, évoquer Tikhon Khrennikov, le terrifiant secrétaire général de l'Union des Compositeurs pendant quarante ans…
Autres témoins, le chef d'orchestre Rudolf Barshaï (« Un beau jour, je me suis dit ça suffit, et j'ai décidé de partir »), la pianiste Viktoria Postnikova (« Même installé dans l'avion, on pouvait venir te chercher et te dire 'Sors !' »). Et la figure du compositeur Dimitri Chostakovitch, centrale : « Si je regarde en arrière, je ne vois que cendres et cadavres. »