Les Fiançailles au couvent de Prokofiev
Dmitri Tcherniakov (mise en scène), Daniel Barenboim (direction) – Avec Aida Garifullina (Luisa), Violeta Urmana (Duenya)...
Casting
Dmitri Tcherniakov — Mise en scène, décors
Elena Zaytseva — Costumes
Gleb Filshtinsky — Création lumières
Alexey Poluboyarinov — Conception vidéo
Jana Beckmann — Dramaturgie
Detlef Giese — Dramaturgie
Stephan Rügamer — Don Jerome
Programme
Le groupe de guérison des addicts d’opéra ouvre ses portes, et ses participants jouent Les Fiançailles au couvent de Prokofiev ! Rarement donné en dehors de son pays d’origine, la Russie, et tombé dans l’oubli à cause de la politique anti-formaliste menée par Andreï Jdanov après la Seconde Guerre mondiale, l’œuvre est ici remis au goût du jour par la mise en scène extravagante de Dmitri Tcherniakov. Sous la baguette de Daniel Barenboim, Aida Garifullina et Violeta Urmana font revivre les personnages sur la scène du Staatsoper Unter den Linden à Berlin.
Adapté d’un ballad opera londonien intitulé La Duègne de Richard Brinsley Sheridan, Prokofiev reprend la tradition comique occidentale pour proposer une satire de ses mœurs, qui s’inscrit dans la tradition anticléricale soviétique prônée par Staline. Mendoza est aimé par la duègne de Louisa. Louisa aime Antonio, mais elle est promise à Mendoza. Le frère de Louisa, Ferdinand, aime Clara, mais il l’a outragé et elle se décide à devenir nonne. À force de déguisements et d’échanges d’identité, les jeunes gens réussissent finalement à contrer leur destin, et doivent faire preuve d’ingéniosité pour que leur amour triomphe. Dans la mise en scène de Tcherniakov, deux niveaux de narrations s'entremêlent, puisque de nouveaux personnages, les membres du groupe de guérison, prennent le rôle des personnages des Fiançailles au couvent. A travers de ce pastiche du monde de l’opéra, le metteur en scène russe transforme cet écosystème et y donne une nouvelle dimension discursive.