Le Villi de Puccini

Anna et Roberto vivent l’amour parfait dans leur petit village de la Forêt Noire. Les jeunes tourtereaux fêtent tout juste leurs fiançailles quand le jeune homme est appelé à Mayence pour collecter un héritage. Leur séparation est un déchirement pour Anna, qui craint que Roberto ne reviendra jamais de son voyage en ville, celui-ci la console et lui assure qu’il sera bien vite de retour. Les saisons passent et Anna désespère, en compagnie de son père Guglielmo. Alors que sa fille agonise, Guglielmo invoque les Villi, esprits de la forêt dont on dit qu’ils punissent les amants infidèles en les forçant à danser jusqu’au trépas… Francesco Saponaro nous propose une mise en scène épurée, qui laisse libre cours à l’interprétation et aux émotions des chanteurs. Maria Teresa Leva, Leonardo Caimi et Elia Fabbian brillent sous la direction experte de Marco Angius.

De nos jours, Puccini est une légende incontestable de l’opéra, mais lorsqu’il entreprend d’écrire Le Villi en 1883, le jeune Giacomo a encore tout à prouver. Ce premier pas dans le monde du théâtre lyrique ne s’avère pas être une partie de plaisir, il échoue d’abord lors d’une compétition organisée par l’éditeur Sonzogno. Cette première déception et les évènements qui en sont la cause font toujours débat aujourd’hui, on avance des hypothèses allant d’un envoi tardif jusqu’à un complot fomenté par une maison d’édition concurrente. Quoi qu’il en soit, le jeune compositeur ne se démonte pas et parvient à inciter ses soutiens à financer la création de son opéra l’année suivante. Le succès est au rendez-vous et la première page de la carrière du jeune compositeur est écrite !