Pleins feux sur Klaus Mäkelä
Cet hiver, medici.tv met en lumière l'étoile montante de la direction d'orchestre
Pleins feux sur Klaus Mäkelä
Il arrive qu’entrent dans le paysage de la musique classique de jeunes artistes qui se distinguent brillamment de leurs collègues, et dont le sens artistique se caractérise par un niveau de connaissances inattendu pour leur âge. Le chef finlandais Klaus Mäkelä est l’un de ces artistes.
Élève du légendaire chef et pédagogue Jorma Panula et fils d’un couple de musiciens, Klaus Mäkelä a commencé à s’intéresser à la direction d’orchestre à 12 ans et sa progression dans la profession a été fulgurante. Directeur musical de l’Orchestre de Paris, chef principal de l’Orchestre philharmonique d’Oslo et bientôt chef de l’Orchestre royal du Concertgebouw (poste qu’il occupera à partir de 2027), il est sans doute le maestro le plus sollicité du monde, invité régulièrement par des institutions telles que l’Orchestre symphonique de Chicago et l’Orchestre de Cleveland. Il n’a, certes, que 27 ans, mais lorsqu’il lève sa baguette, ce détail devient insignifiant. « C’est un artiste complet », m’a dit le pianiste norvégien Leif Ove Andsnes, « Il n’y a aucun doute. Il a tout. Il est vraiment stupéfiant. »
Pour les musiciens d’orchestre, il y a chez lui une chaleur et un professionnalisme attrayants. Ils n’aiment pas perdre de temps et admirent un chef qui sait se reposer sur eux et n’insiste pas sur des points qui seront parfaits devant le public. Il sait comment répéter, mais il comprend aussi le besoin de se ménager pour le concert. Et puis, il a un véritable lien avec la ligne musicale (sans surprise, puisqu’il est lui-même violoncelliste). Enfin, malgré un emploi du temps chargé, il parvient à trouver du temps pour jouer de la musique de chambre avec ses collègues, notamment en été à Verbier.
Pour les mélomanes, la carrière de maestro Mäkelä est une saga à suivre. C’est un voyage qui s’annonce assurément fantastique. Sa perception des symphonies de Sibelius, par exemple, devient à chaque concert plus profonde, et dans le répertoire standard (les symphonies de Mahler et Beethoven) il a tant à dire. Suivez-nous dans cette formidable aventure !
— James Jolly, rédacteur en chef du magazine Gramophone