« Avec la Troisième symphonie, Sibelius apprend à cristalliser son message au lieu de recourir à des mesures sans fin pour tout exprimer. En cela, il s’agit de l’une de ses œuvres clés » explique maestro Hannu Lintu en préambule de son enregistrement de l’œuvre avec l’Orchestre symphonique de la radio finlandaise. Une « œuvre clé » ? C’est ce qu’en a retenu l’Histoire… car la création de cette pièce majeure laissa tout d’abord perplexe le public finlandais qui attendait de ce compositeur, alors considéré (bien malgré lui) comme un héros national de la culture finlandaise, une œuvre héroïque et patriotique, semblable à ses deux premières symphonies. Il n’en fut rien ! Alors que le glas du romantisme venait de sonner, il fallait réinventer le genre symphonique. Jean Sibelius se lance alors dans de vastes recherches, notamment en matière de langage tonal. La Symphonie n° 3 en ut majeur, créée en 1907, est le fruit de ces recherches…
Toutes les interprétations : Symphonie n° 3 en ut majeur, op. 52
Découvrez la Symphonie n° 3 en ut majeur de Sibelius
Regardez les plus belles interprétations de la Symphonie n° 3 en ut majeur de Jean Sibelius sur medici.tv ! Surnommée la « Pastorale du Nord » en raison de sa légèreté, de son caractère enjoué et lumineux, en rupture complète avec les deux précédentes symphonies du compositeur finlandais, cette partition est un véritable trésor. On note les mélodies aux vents envoûtantes du deuxième mouvement, que met en valeur un soutien massif et enveloppant des cordes, « tel un courant profond sous une eau dormante », peut-on lire dans le Guide de la musique symphonique de François-René Tranchefort (Fayard). Jean Sibelius mit du temps à composer sa Symphonie n° 3 en ut majeur : commencée en 1904, elle ne fut achevée qu’en 1907 et créée la même année à Helsinki, sous la direction du compositeur lui-même.
Jean Sibelius, un symphoniste très prolifique
Jean Sibelius fut un fervent contributeur du répertoire symphonique. Il laissa derrière lui sept symphonies (dont la Symphonie n° 3 en ut majeur), ce qui semble être l’ébauche d’une huitième, ainsi que de nombreux poèmes symphoniques. On opposa souvent son travail à celui de l’un de ses contemporains, Gustav Mahler, partisan, lui, d’un style de composition grandiose qui cherchait à exploiter toutes les possibilités du genre. À côté de la Symphonie « des Mille », les symphonies de Sibelius paraissent bien dépouillées… Et pourtant, que de trésors elles renferment ! En cherchant à sortir des sentiers battus et à se renouveler à chaque partition, le compositeur finlandais construisit un répertoire très riche, dont on peinerait presque à comparer les œuvres. La Symphonie n° 3 en ut majeur, par exemple, démontre une rupture nette avec les deux précédentes, en ce que Sibelius se détache du romantisme et de l’esprit nationaliste de ses deux premières partitions. Et les symphonies qui suivront auront elles aussi leur propre style et leur propre caractère très affirmés…
Les symphonies de Sibelius sur medici.tv
medici.tv, c’est la meilleure plateforme de streaming vidéo de musique classique ! Pour vous aider à naviguer parmi les plus de 4000 programmes disponibles dans notre catalogue de vidéos de musique classique (le plus vaste du monde !) et à découvrir l’œuvre de Jean Sibelius, nous avons regroupé sur cette page toutes les interprétations disponibles de sa Symphonie n° 3 en ut majeur. Vous trouverez donc deux interprétations dirigées par des compatriotes de Sibelius, les chefs Hannu Lintu et Paavo Berglund ! Et pour aller plus loin, en apprendre plus sur les symphonies de Sibelius et sur la place de sa Troisième dans son œuvre, vous pouvez également regarder notre page dédiée à la Symphonie n° 7 en ut majeur, ultime contribution du compositeur à ce répertoire, ou bien découvrir notre playliste de l’intégrale des symphonies de Sibelius dirigées par Hannu Lintu.