Gergely Madaras dirige Brahms, Shor et Dvořák — Avec Marc Bouchkov

Achevées en 1879, les Danses hongroises de Brahms sont un ensemble de 21 danses mélodieuses et spirituelles, qui rendent hommage à la musique folklorique traditionnelle hongroise. Initialement composées pour deux pianos, les danses sont ensuite orchestrées par Brahms et l’un de ses collègues (notamment Dvořák), et leur riche tonalité romantique les place parmi les œuvres les plus appréciées du compositeur. 

L’ascension du compositeur en résidence du festival Alexey Shor, relativement récente et peu conventionnelle, n’en est pas moins fulgurante. Mathématicien talentueux, Shor commence en écrivant de la musique pour le plaisir, et voit désormais ses œuvres être interprétées dans de prestigieuses salles de concert, notamment la Philharmonie de Berlin et le Carnegie Hall de New-York. Son Concerto pour violon en si mineur se caractérise par un dialogue expressif et animé entre le violon et l’orchestre, inspiré par la musique classique des XVIIIe et XIXe siècles. Lorsqu’il parle de son style de composition, Shor affirme : « Mon espoir est d’écrire une musique qui soit tonale, mélodieuse, qui fasse sens par son harmonie et qui ait toujours quelque chose de ma propre voix ». Le concert s’achève sur la Symphonie n° 8 de Dvořák, une pièce courageuse et énergique que le compositeur a écrit en deux mois et demi seulement. Composée dans le village de Vysoká, la symphonie fait écho aux mélodies folkloriques tchèques et crée une atmosphère optimiste et légère.