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L’immense réalisateur, violoniste et essayiste français Bruno Monsaingeon – dont vous pouvez découvrir l’oeuvre documentaire sur medici.tv – revient avec admiration sur l'un des violonistes les plus marquants du 20e David Oïstrakh grâce aux incroyables archives de la télévision soviétique, patiemment retrouvées et restaurées. La carrière du violoniste, né en 1908 à Odessa, est indissociable d’un contexte politique agité, marqué par la « Révolution d’octobre » : à l’instar des musiciens prodiges, ce n’est qu’à la veille de ses 30 ans, en remportant le Concours Eugène Ysaÿe à Bruxelles, qu’il atteindra une renommée internationale, devenant ainsi « un exemple de patience et d'opiniâtreté ».
Dans ce dernier volet du Portrait en trois épisodes de David Oïstrakh, retrouvez « une interprétation magistrale, inspirée et pourtant si naturelle », pour reprendre le commentaire de Bruno Monsaingeon, du premier mouvement de la fameuse sonate dite « Kreutzer » de Beethoven. Ensuite, deux documents referment ce cycle d’archives : d’abord, le Liebesleid de Kreisler épouse le jeu tendre et mélancolique de David Oïstrakh dans une archive du milieu des années trente. C’est enfin toute la maturité de l'artiste qui s'exprime dans une interprétation opulente du Concerto op. 35 de Tchaïkovski, lors d’un concert avec le Philharmonique de Moscou à l’occasion des 60 ans du violoniste. Après les ovations d’une foule en extase, Le Labyrinthe de Locatelli résonne avec brillance dans l’arrangement pour violon et orchestre de Guennadi Rozhdestvenski.
