Theodora de Haendel
Katie Mitchell (mise en scène), Harry Bicket (direction) — Avec Julia Bullock (Theodora), Joyce DiDonato (Irene), Jakub Józef Orliński (Didymus) …
Casting
Katie Mitchell — Mise en scène
Chloe Lamford — Décors
Sussie Juhlin-Wallén — Costumes
James Farncombe — Création lumières
Sarita Piotrowski — Chorégraphe
Julia Bullock — Theodora
Joyce DiDonato — Irene
Jakub Józef Orliński — Didymus
Ed Lyon — Septimius
Gyula Orendt — Valens
Thando Mjandana — Marcus, un messager
Royal Opera Chorus
William Spaulding — Chef de chœur
Orchestra of the Royal Opera House, Covent Garden
Harry Bicket — Chef d'orchestre
Programme
Joyce DiDonato, Jakub Józef Orliński et Julia Bullock : voilà les trois illustres voix qui portent l’intrigue de cette excellente production de Theodora, œuvre rare de Haendel créée en 1750 sur cette même prestigieuse scène de Covent Garden puis tombée dans l’oubli jusqu’à ce que William Christie et Peter Sellars ne la fassent redécouvrir au public lors du Festival de Glyndebourne 1996.
Nous sommes au 4e siècle après Jésus-Christ à Antioche, alors sous domination romaine. Pour l’anniversaire de l’empereur, le gouverneur ordonne aux habitants de la ville de faire un sacrifice à deux déesses du panthéon romain sous peine de condamnation à mort, mettant Theodora (Julia Bullock) et son amie Irene (Joyce DiDonato), toutes deux chrétiennes, face à un terrible dilemme : doivent-elles obéir et avoir la vie sauve, ou refuser et mourir en martyres ? Theodora contrevient à cet ordre mais se voit exposée à une peine plus terrible encore à ses yeux car elle est condamnée à la prostitution, au temple de Vénus. L’officier Didymus (Jakub Józef Orliński), amoureux d’elle et lui-même secrètement converti, parvient à prendre sa place au temple et la jeune femme s’enfuit ; elle apprend ensuite que Didymus a été emprisonné et que sa peine a été convertie en peine de mort. Elle revient alors pour prendre sa place, mais le gouverneur finit par condamner le couple.
Dans cette production de 2022 par la Royal Opera House, la mise en scène de Katie Mitchell transpose le récit à notre époque et fait de Theodora et Irene les complices d’un complot fomenté contre l’ambassade où elles travaillent officiellement en tant que cuisinières. Le remarquable casting, accompagné par l’Orchestre de la Royal Opera House dirigé par Harry Bicket, fait honneur à cette superbe partition, qui aurait été la préférée de Haendel lui-même…
Attention : cette production contient des scènes de violence, de harcèlement sexuel, d’exploitation et de violences sexuelles et évoque le terrorisme. Elle est déconseillée aux moins de 16 ans.
Photo © Camilla Greenwell
