Iván Fischer dirige la Symphonie n° 2 de Mahler « Résurrection »
L’Orchestre du Festival de Budapest
Casting
Elisabeth Kulman
Czech Philharmonic Choir Brno
Petr Fiala
Orchestre du Festival de Budapest
Programme
Qu’est-ce qu’une symphonie ? Pour Mahler, c’est clair : il s’agit de « créer un univers avec tous les recours techniques possible ». Il en est ainsi de sa Seconde Symphonie, dite « Résurrection », où l'on retrouve la dualité, propre au compositeur, entre lumière et obscurité, grotesque et sublime, comique et tragique. C'est aussi la première symphonie à laquelle il intègre des voix. « Décrire un événement en particulier n’a jamais été l’intention originelle de cette œuvre, écrit-il en décembre 1895, elle renvoie plutôt à un sentiment. Son message spirituel est clairement exprimé par les paroles du chœur final. » Le texte du dernier mouvement est composé de huit vers de l’ode Aufersteh’n de Friedrich Gottlieb Klopstock, prolongés par la main de Mahler lui-même.
5e mouvement : « Im Tempo des Scherzos » (« au rythme du scherzo »)
Chœur et soprano : Lève-toi, oui, tu te lèveras à nouveau, Ma poussière, après un court repos ! La vie éternelle, Celui qui t'a appelée va te la donner. Tu es semée pour fleurir à nouveau. Le seigneur de la récolte marche à grands pas Et rassemble les gerbes.
Alto : Oh, crois, mon cœur, crois : Rien ne sera perdu ! Ce que tu as désiré est à toi ! À toi, ce que tu as aimé, ce pour quoi tu t'es battu !
Soprano : Oh, crois : tu n'es pas né en vain ! Tu n'as pas vécu, souffert pour rien !
Chœur et alto :Ce qui est né doit disparaître ! Ce qui a disparu doit renaître ! Arrête de trembler ! Prépare-toi à vivre !
Soprano et alto : Oh, douleur ! toi qui pénètres tout, Je suis arraché à toi. Oh, mort ! toi qui conquiers tout, Tu es vaincue enfin ! Avec les ailes que j'ai gagnées Dans une lutte ardente pour l'amour, Je m'élèverai Vers une lumière qu'aucun œil n'a jamais vue !
Chœur : Avec les ailes que j'ai gagnées, Je m'élèverai ! Je vais mourir pour vivre ! Lève-toi, oui, tu te lèveras à nouveau, Mon cœur, en un clin d'œil ! Ce que tu as vaincu À Dieu te portera ! »