Admeto de Haendel
Axel Köhler (mise en scène), Howard Arman (direction) – Avec Gerd Vogel (Meraspe), Melanie Hirsch (Orindo) – Opernhaus Halle
Casting
Axel Köhler
Roland Aeschlimann
Marie-Thérèse Jossen
Gerd Vogel
Melanie Hirsch
Raimund Nolte
Tim Mead
Mechthild Bach
Romelia Lichtenstein
Matthias Rexroth
Händelfestspielorchester Halle
Howard Arman
Programme
Le ténor et metteur en scène Axel Köhler redonne toute sa fraîcheur à Admeto de Haendel.
Haendel fut un musicien international. Formé en Allemagne (à la Halle et à Hambourg), Haendel partit ensuite pendant trois ans sillonner l'Italie, où il put s'imprégner du style et des codes de l'opera seria, et nouer des relations professionnelles durables avec les chanteurs et compositeurs les plus célèbres de son temps. Après un bref retour dans son pays d'origine en tant que maître de chapelle à la cour du Prince-Électeur d'Hanovre, Haendel finit par s'installer définitivement an Angleterre où il rencontra un succès considérable. Ces innombrables séjours à l'étranger furent l'occasion pour le compositeur d'intégrer à son langage musical les différents styles nationaux : l'invention mélodique de la musique italienne, la rigueur contrapuntique germanique, la majesté de la musique de cour française.
Composé en 1727, Admeto occupe par sa date de composition une position médiane dans la production opératique féconde d'Haendel, laquelle s'étend de 1705 à 1741. Opéra en trois actes écrit pour l'Académie Royale de Musique de Londres, Admeto s'inspire de l'Alceste d'Euripide : Apollon fait don d'immortalité à Admète en remerciement de son hospitalité. Mais ce don porte le désespoir. Admète doit fournir une âme en remplacement de la sienne lorsqu'Hadès vient réclamer son dû. Seule Alceste, l'épouse d'Admète, accepte de prendre la place de son mari pour cet ultime voyage.
La mise en scène d'Axel Köhler plonge le spectateur dans un décor intemporel, et les digressions théâtrales ingénieuses mêlent avec bonheur les éléments tragiques, comiques – parfois même grotesques du livret original –, et redonnent à cette œuvre de la première moitié du 18e siècle toute son actualité.