L'intégrale des opéras de Mozart

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les 23 opéras du légendaire compositeur

La collection

Enfant prodige, homme de théâtre accompli, artiste à la créativité infinie : Mozart était tout cela. Faites l'expérience d'une vie d'excellence musicale en vous plongeant dans l'intégrale de ses opéras ! En plus de ses chefs-d’œuvre les plus célèbres (comme Don Giovanni, Les Noces de Figaro et Così fan tutte, constitutifs de la trilogie Da Ponte, présentés ici dans de spectaculaires productions à l'Opéra royal du Château de Versailles), découvrez les sept nouveautés de notre catalogue, filmées au Festival de Salzbourg : des œuvres rares, conçues par un génie qui a su saisir dans sa musique toutes les nuances de la nature humaine.

La trilogie Da Ponte

Lorenzo Da Ponte

Qu'ont en commun les fameux opéras Les Noces de Figaro, Don Giovanni et Così fan tutte ? Outre leur compositeur, ces monuments du répertoire classique créés en l'espace de quatre ans sont également l'œuvre du librettiste italien Lorenzo Da Ponte. L'exquise subtilité de la prose du poète vénitien associée au génie de Mozart offre au spectateur une expérience lyrique inégalable, autant appréciée aujourd'hui qu'au 18e siècle.

La figure de Lorenzo Da Ponte reste une énigme à de nombreux égards. Né aux alentours de Venise dans une famille juive, cet ami de Casanova, avec qui il découvre Vienne, est tour à tour prêtre catholique, librettiste des plus grands compositeurs des cours européennes de son époque, avant de traverser l'Atlantique pour devenir le premier professeur de littérature italienne de l'Université Columbia de New York. Aux États-Unis, il est responsable de l'introduction des opéras de Mozart dans le Nouveau Monde, et établit les bases de l'institution qui deviendra bien plus tard le Metropolitan Opera. Plongez-vous dès maintenant dans l'univers de ce personnage fascinant, grâce à trois extraordinaires productions données en 2023 au sublime Opéra royal du Château de Versailles.

Les Noces de Figaro

Composé en 1786, Les Noces de Figaro, quintessence de l'opéra comique, reprend le personnage de Figaro quelques années après le succès du Barbier de Séville de Rossini. On y suit les (més)aventures du lascif comte Almaviva (Thomas Dollé) alors qu'il tente de tromper sa femme Rosina (Ana Maria Labin), de son valet Figaro (Robert Gleadow, dont « le jeu athlétique et le chant délicieusement expressif » font de lui « l'atout maître » de cette trilogie, selon nul autre que Le Figaro), et de la fiancée de Figaro, Susanna (Angela Brower), objet de tous les désirs et avances importunes du comte…

Parmi les moments forts (pour n'en citer que quelques-uns !) : la très célèbre Ouverture ; l'aria irrésistiblement entraînante de Figaro « Non più andrai » (Acte I) ; l'aria « Voi, che sapete » (Acte II), du page-coureur de jupons Cherubino (l'un des plus fameux « rôles en pantalon », interprété ici par Miriam Albano) ; la complainte de Rosina « Dove sono » (Acte II) ; et le duo « Sull'aria... che soave zeffiretto » (Acte III), repris avec un effet poignant dans le film Les Évadés de Frank Darabont.

Don Giovanni

Récit d'un châtiment divin aux accents comiques sombres, Don Giovanni (1787) dépeint les excès de débauche de son célèbre protagoniste (incarné par le grandiose Alexandre Duhamel), dont l'insouciante et totale absence de remords pour les crimes commis à l'encontre de tous ceux dont il croise la route — laissant dans son sillage une traînée d'histoires d'amour brisées et de fonctionnaires assassinés — le rattrape sous la forme d'une vengeance surnaturelle. Parmi les interprètes, on retrouve un Robert Gleadow époustouflant dans le rôle de Leporello, le serviteur de Don Giovanni, ainsi que la talentueuse Iulia Maria Dan dans la peau de Donna Anna, dont la mort du père par les mains de Don Giovanni déclenche une suite d'évènements qui mènera le libertin vers un effroyable destin…

S'agirait-il de la toute première fois que vous assistez à ce chef d’œuvre diabolique, que vous pourriez sûrement en reconnaître quelques passages des plus célèbres : « Madamina, il catalogo è questo » (Acte I), aussi appelé « air du catalogue », de Leporello, dans lequel il fait la liste du nombre ahurissant de conquêtes amoureuses de son maître à l'échelle de l'Europe ; le duo entre Don Giovanni et la paysanne Zerlina « Là ci darem la mano » (Acte I), dont la mélodie simple et entêtante a su inspirer une douzaine d'autres compositeurs à travers les siècles ; et le fameux air « Il mio tesoro » (Acte II), dans lequel le fiancé de Donna Anna, Don Ottavio (Julien Henric), promet à son aimée qu'il vengera la mort de son père.

Così fan tutte

Così fan tutte, joué pour la première fois en 1790, est le dernier opéra né de la collaboration entre Mozart et Da Ponte, et le seul de la trilogie à ne pas être basé sur une œuvre littéraire préexistante. Comédie consistant en un chapelet d'erreurs s'égrenant jusqu’à l'absurde, sa supposée frivolité dissimule en réalité une critique acérée des valeurs du siècle des Lumières, qui offre « des observations radicales sur la condition humaine », selon les mots du chef d'orchestre Jane Glover pour le magazine The Guardian. Les soldats Guglielmo (Florian Sempey) et Ferrando (James Ley), mis au défi par le cynique Don Alfonso (Alexandre Duhamel, tout juste sorti de son rôle dans Don Giovanni), se déguisent pour tester la fidélité de leurs fiancées, les sœurs Dorabella (Angela Brower) et Fiordiligi (Ana Maria Labin), avec l’aide de l'espiègle servante Despina (Miriam Albano) — mais tous risquent d'être confrontés à une plus grande dose de réalité qu'ils ne l'avaient escompté…

Chaque air de cet opéra est tout à fait remarquable, mais il est certain que la pure beauté du trio « Soave sia il vento » (de l'Acte I) a de quoi couper le souffle. Parmi les autres bijoux présents dans cette œuvre, il nous faut également citer l'aria pour soprano colorature « Come scoglio » (Acte I) de Fiordiligi qui, réunissant ses esprits, tente de résister à la tentation ; où encore Despina, exhortant les sœurs à céder aux avances de leurs prétendants déguisés (« Una donna a quindici anni ») ; et, bien entendu, le final grinçant, véritable coup de théâtre où les travers se dévoilent, et où les faiblesses humaines sont pardonnées.

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Mozart avait un don particulier pour transcrire les expériences humaines en musique, et vous en trouverez toutes les nuances dans cette compilation : de la joie et de la légèreté (avec le charmant air « Voi che sapete » des Noces de Figaro) à la folie et à la colère (le formidable Air de la Reine de la nuit de La Flûte enchantée) en passant par l’amour et la passion (dans le sublime « Un'aura amorosa » de Così fan tutte). Faites vos premiers pas dans l’univers de Mozart en (ré)écoutant ces inoubliables mélodies, puis lancez-vous dans l’intégrale de ses opéras !

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