Werther de Massenet
Tatjana Gürbaca (mise en scène), Cornelius Meister (direction) – Avec Juan Diego Flórez (Werther), Anna Stephany (Charlotte)...
Casting
Tatjana Gürbaca — Mise en scène
Klaus Grünberg — Scénographie
Silke Willrett — Costumes
Programme
Aucun détail du chef-d’œuvre de Massenet, sorte d’Eugène Onéguine à la française, n’est négligé dans cette production de Tatjana Gürbaca : que ce soient sa naïveté (scènes enfantines de l’Acte I), son humour (taquineries de Charlotte sur les vieilles dames auxquelles elle rend visite à l’Acte II), son romantisme (clair de lune et tempête) ou encore sa mélancolie intense (désespoir final de Charlotte sur la tombe de Werther).
Inspirée par son écoute très fine de la partition de Massenet, la metteuse en scène allemande installe ses personnages dans cette petite boîte de bois claire qui fait, seule, office de décor. Le strict minimum (une horloge, un placard, des étagères, une malle) laisse une place centrale à la lumière dans ce véritable cabinet de curiosités traversé tantôt du glissement oblique d’un rayon de lune, de la lumière éclatante du matin, de la chute de flocons de neige ou d’étoiles. Un écrin rêvé pour Juan Diego Flórez, Werther dont la voix solaire et la présence magnétique ne fait en rien ombrage à Anna Stéphany qui réussit parfaitement la métamorphose d’une Charlotte timide à une femme d’une humanité confondante.